30 août 2009
Entouré par le …temps
J’étais sur le pont juste avant le lever du soleil, à mi-chemin entre Les Iles Féroés et l’Islande, quand j’ai soudain réalisé que je n’étais pas entouré par la mer mais plutôt par le temps.
Voyager en voilier pendant une longue période donne au temps une tout autre dimension. Le temps s’arrête. Vous avez le temps d’être avec vous-même et parfois, quand l’occasion se présente, de développer des relations spéciales avec certains individus.
Quand j’ai accepté de faire partie de cet équipage, je ne connaissais pas ces gens et eux me connaissaient encore moins. Avec le temps, des relations ce sont développées et sont devenues une part importante du voyage.
Jean Tchigik, capitaine de Delphinéa, avec sa connaissance de la météo et de la mer et son sens d’humour, est devenus une ressource indispensable. Un moment donné, juste avant le coucher du soleil, il accepta d’être le personnage d’une image prise du devant de son bateau. Bon endroit au bon moment.
Édith Martin, sa partenaire, A pris le temps de nous régaler avec des repas tout simples. Elle faisait son quart la nuit quand c’était le temps
Michel Augereau, capitaine de Bonnie, avait hâte de faire ce voyage. Après vingt ans au même boulot, il a pris sa retraite quelque mois auparavant puis, est parti pour le voyage de sa vie.
Pendant ces cinq mois, nous avons rencontré des gens qui sont devenus une partie de cette expérience. Gudmundur Jacobson, propriétaire de chantier naval, a pris le temps de nous aider avec son outillage spécialisé. Cela lui a fait plaisir de nous offrir son temps au moment où nous en avions tellement besoin. Il nous a même invité chez lui pour manger nous donnant ainsi la chance de faire connaissance avec sa famille.
Une chance sur un million de rencontrer un Tibetain en Écosse, mais c’est ce qui nous est arrivé. M. Tsering, voyageait avec son épouse de France, et nous avions intérêt commun : le Tibet; puisque sur notre bateau flottait le pavillon du Tibet. Ils ont pris le temps pour une session de photos.
Nous avons connu Ian Stephen, de Stornoway, lors de notre premier arrêt en juin. Dès notre retour, nous sommes arrêtés au même port et par hasard nous l’avons retrouvé dans une présentation au théâtre local le samedi soir (www.theatrehebrides.com). Il est écrivain, poète et marin. Nous avons eu la chance de voir une grande variété de talents exceptionnels au cours cette soirée. Du temps bien passé.
Alex Patience, sa partenaire, a utilisé des morceaux de miroirs brisés pour nous raconter une époque de sa de jeunesse au bord de la mer.
Le soir suivant, une invitation à souper s’est transformée en une soirée spectacle avec des musiciens locaux dans leur salon, qui nous ont amusés de leurs talents.
Le temps, était responsable de tous ces événements. Le temps est quelque chose que nous prenons trop souvent pour acquis; et pour nous, durant ce voyage, le temps est devenu notre ami.
Dans peu de temps, je serai de retour chez moi, et le temps reprendra où il s’était arrêté il y a cinq mois.
Surrounded by…time
I was up on deck just before sunrise, half way between the Feroes and Iceland, when I suddenly realized that I was surrounded not by the sea but rather, buy endless time.
Travelling by sailboat during a long voyage puts time into a totally different perspective. For some reason, time stops. You have time to be with yourself and at times, when the opportunity presents itself, develop special moments with a select few.
When I accepted to be part of this crew, I knew next to nothing about them and they knew even less about me. As time moved on, relationships gradually deepened and became part of the whole event.
Jean Tchigik, Delphinéa’s captain, with his knowledge about the weather and sense of humour, became a key figure. On one day, just before the sun set, he agreed to be part of a shot taken from the bow of his boat. Right place at the right time.
Édith Martin, his partner, took the time to make the simplest of meals, a pleasure to eat. She also took her place on the night watch when the time came.
Michel Augereau, Bonnie’s captain, couldn’t wait to leave on this voyage. After 20 years at the same job, he retired only a few months before leaving on the trip of a lifetime.
Along the way during these five months we met people who became part of the experience. Gudmundur Jacobson, shipyard owner in Vagur, was so helpful when we needed someone with special tools and talents. He was extremely happy to give us his valuable time when we needed it most. He even invited us to his home for diner where we had the privilege of meeting his family.
One chance in a million to meet a man from Tibet in Scotland and we did. Mr. Tsering was travelling in the Uk with his French wife, and we had a common interest, Tibet. We were flying the Tibetflag. They took the time to come on board for a photoshoot.
Ian Stephen, from Stornoway, had made contact with us during our first stop over in June. On our way back we had to stop at this same port and by chance he was part of a presentation Saturday night at the local theatre (www.theatrehebrides.com) . He is a writer, poet and sailor. That Saturday night we were exposed to a variety of local talent that surpassed our expectations. Time well spent.
The next night, a supper invitation, turned into a jamming session with several musicians in the living room taking the time to show off their talents.
In a short time, I will return home to pick up where time stopped, five months ago.